Résumé
Modeste secrétaire, élevant seule son fils, Marylou
est très en retard pour une importante réunion de travail. Coincée
dans les embouteillages et le métro, elle finit par piquer un sprint,
son lourd dossier sous le bras. Elle tente le tout pour le tout. La vie tient
parfois à une poignée de minutes.
Albert Foehn est, lui, plutôt en avance, il a rendez-vous chez un
notaire pour régler sa succession. A soixante-dix-huit ans, il ne
lui reste que quelques mois à vivre. En quelques secondes la vérité
sur son existence éclate.
Producteur de cinéma influent, père d'un grand fils dont il
ne se sent pas proche, Tom veut demander sa main à la capricieuse
Libby. Il en est très amoureux. Un stupide accident de vélo
va changer la donne.
La brillante Prudence, « partner » dans un cabinet de conseil
réputé, a dû mal à se faire une place au sommet.
La couleur de sa peau entrave son ascension. Mais parfois la vie vous remet
les cartes en main.
Un chien, un macaron à la violette, un suicide raté, l'explosion
d'un immeuble vont modifier le destin de ces protagonistes et les réunir
dans un hôpital. Telle la chute de dominos, la providence, bousculant
leur vie, s'amuse à redistribuer le jeu.
Catherine Demontpion de la librairie PAGES D'ECRITURE
à Saint-Yrieix La Perche
"Valérie Tong Cuong réussit le prodige
de nous entraîner dans les vies de ses personnages sans jamais nous
lasser, et c'est la curiosité qui nous pousse, chapitre après
chapitre, à poursuivre la lecture pour découvrir la manière
dont ses personnages vont survivre aux évènements qu'elle leur
concocte. Des destins croisés racontés d'une écriture
simple et efficace. Impressionnant."
Nicole Leynaud. Librairie MAJUSCULE à
Armentières
"On lit cet ouvrage d'une traite le sourire aux
lèvres et on quitte les personnages à grand regret."
Samantha, CULTURA Rayon Littérature à
Saint-Malo
"Quatre destins croisés ou comment une
vie peut basculer sur un tout petit rien… C’est mon coup de coeur."
Geneviève Binet de la librairie MAJUSCULE
à Sarlat
"Valérie Tong Cuong construit un roman
choral tout à fait réjouissant dans lequel
la cocasserie côtoie le tragique, la légèreté et
l'humour tempèrent la gravité du fond. Il y a des romans
qui font simplement du bien, "Providence" est de ceux là."
PREF
Providence : Le coup de coeur. Publié
dans la collection Bleue des éditions Stock, le dernier roman de Valérie
Tong Cuong est un cadeau. Récit choral incarné et speed
traçant quatre trajectoires distinctes mais mystérieusement liées
par les coups du sort et le quotidien ordinaire. Marylou, Albert, Tom
ou Prudence, des personnages habités, habitables, comme Valérie
Tong Cuong en a le secret. Une alchimie humaine, équilibre instable,
comme autant de basculements possibles, doux, dingues, dans des failles douloureuses
mais jamais dans le pathos, dignes chaque fois, admirables souvent. L’écriture
de l’auteur explose une nouvelle fois. Après des ouvrages aussi
réussis que « Noir dehors » ou « Gabriel »,
« Providence » s’inscrit dans la droite filiation
d’une littérature contemporaine prompt à marquer les esprits
de demain.
Providence (n.f.) : 1/Volonté de dieu 2/Chance, hasard.
Des destins sourds et éclatants, comme autant de témoignages d’une
force cosmique curieuse et romanesque. Valérie Tong Cuong excelle dans
la prise de pouvoir qu’offre l’écriture, bousculant ses héros,
créant cette harmonie fragile et hasardeuse qui seule suscite le gout
aigu de la vie. Une réussite.
A. Dole
FEMME ACTUELLE
« Les nouvelles reines des lettres ».
L’auteur de « Noir dehors » dissèque tous
ces petits riens qui peuvent parfois faire soudain basculer nos destins. Ici,
un embouteillage, un téléphone décroché à
la dernière minute, un chien mal tenu en laisse, et les personnages de
Valérie Tong Cuong vont voir leur vie se désarticuler. Qu’est-ce
qui attend Marylou, Albert, Tom et Prudence, les héros de ce roman choral ?
A vous de le découvrir. Touchant et juste.
B.K.
LE SOLEIL, Quebec
Un roman pétillant, parisien, parodique
et plein de tendresse. Le sujet ? Emprunté à Schopenhauer :
la vie d'un homme n'est qu'une lutte pour l'existence avec la certitude d'être
vaincu. Tous les personnages sont des esseulés et des perdants tyrannisés
par un entourage sans scrupules : Marylou, la dévouée secrétaire,
Providence, l'éternelle numéro deux d'un cabinet d'avocats, Albert,
snobé par les siens, Tom, que sa maîtresse trompe, Charlie, incapable
de réussir son suicide, Antonin, trop timide pour déclarer sa
flamme. Un attentat fait basculer leur destin et, au final, ce sont eux qui
en sortiront les gagnants ! Une narration menée tambour
battant qui entraîne le lecteur de surprise en surprise.
Didier Fessou
ELLE : une journée avec Valérie Tong
Cuong
Après le succès de son roman
« Noir Dehors » (Grasset), elle revient avec « Providence
» (Stock), bientôt adapté au cinéma, et nous raconte
comment elle concilie ses activités de romancière, de scénariste,
de chanteuse dans un groupe de rock et de mère de famille nombreuse.
Comme je me couche tard, je me lève le
plus tard possible… c’est-à-dire à 7h15. Dès
que le réveil sonne, je bondis hors du lit, je fais couler un bain, je
vais réveiller Justine, 12 ans et demi, Solal, 9 ans et demi, Siouxsie
4 ans, et je prépare un café pour Eric et moi. Pendant ce temps
je surveille d’une oreille que la porte claque c’est-à-dire
que Jade, 19 ans, la fille qu’Eric a eue d’un premier mariage, part
bien à l’heure à la fac. Pour que notre petite entreprise
familiale tourne, il doit y avoir à la fois de l’autonomie et de
la solidarité. Pendant que je m’occupe de Siouxsie, Justine et
Solal sont donc priés de s’habiller et de prendre leur petit-déjeuner
seuls. A 8h15, je saute dans ma voiture et c’est parti pour une demi-heure
de débat enflammé : avec les enfants, on zappe de la matinale
de France Inter à celle d’Europe 1, et de l’actualité
du monde à celle de leur classe. Pendant ce moment privilégié,
j’essaie de les aider à comprendre notre société
à la fois formidable et cruelle. Je dis, « j’essaie »,
car ça n’a pas toujours été facile pour moi. Tétanisée
par la violence de mon adolescence, je suis restée longtemps incapable
de formuler ce qui me touche trop brutalement. Mes premiers livres sont liés
à ce mutisme et je me rends compte aujourd’hui à quel point
ils sont sombres, avec peu ou pas d’issue pour les personnages. Par exemple,
dans « Big » et « Où je suis »,
l’héroïne échoue à attraper la main qu’on
lui tend. Puis j’ai mûri, grandi, et j’ai vu les choses autrement.
Je me rends compte à quel point les épreuves, des plus anodines
aux plus douloureuses, ont un sens et peuvent parfois même se révéler
une chance.
Dans « Noir Dehors », déjà, trois personnages
rompaient avec la solitude à l’occasion d’une panne d’électricité.
Mais c’est avec « Providence » que j’ai vraiment
ouvert un nouveau chapitre. Ce livre est la synthèse de ce que j’ai
appris ces dernières années : il faut toujours garder espoir,
quelles que soient les circonstances. Et être attentif aux petites choses
qui peuvent parfois changer radicalement votre vie – souvent pour le meilleur.
Mon équilibre passe par l’écriture, d’où, chaque
jour, ce challenge : dégager le maximum de temps pour avancer, travailler
sur un roman, un scenario (mon troisième livre, « Où
je suis », est en voie d’adaptation) ou des textes de chansons.
Je suis chanteuse du groupe Quark, dont le guitariste est mon mari, Eric. Nous
sommes tous deux fous de musique. Après avoir fondé l’agence
de publicité BETC, Eric a d’ailleurs cofondé la maison de
disques et d’édition Naïve, qui produit Pink Martini, Asa
ou Girls in Hawaï, et distribue Radiohead. Le week-end, il emmène
les enfants au musée ou en balade pour me laisser du temps. Mais, pendant
la semaine, ses activités professionnelles (une agence de communication,
la Chose, lancée il y a deux ans), l’empêchent de s’occuper
de l’intendance de la maison. Alors, entre les courses, les factures,
l’orthodontiste de l’un, les cours de théâtre de l’autre,
la préparation d’un trousseau pour la classe verte ou le simple
besoin d’avoir sa maman un moment rien qu’à lui, j’ai
du mal à trouver deux heures tranquilles. D’autant que vers 17h,
il vaut mieux abandonner toute velléité artistique. Les enfants
rentrent de l’école, souvent avec des copains de classe, et l’appartement
se transforme en place de village. Ce n’est pas de tout repos mais c’est
très gai. Et c’est ça qui sauve.
Aujourd’hui, j’arrive à dire : « non je ne
t’accompagnerai pas car je dois écrire » sans être
rongée par la culpabilité. Et ils le comprennent très bien….
Même si c’est généralement la semaine où l’infirmière
scolaire va m’appeler pour qu’on aille en chercher un. Le seul moment
où je sais que je peux travailler sans être dérangée,
c’est donc tard le soir. Je me couche souvent vers 2H du matin pour gagner
un peu de temps d’écriture sur le sommeil. J’ai beau avoir
une vision beaucoup moins sombre de la vie, la Providence continue à
faire de moi un oiseau de nuit.
Propos recueillis par Guillaume Allary
Atmosphères
Valérie Tong Cuong... Ou l’art
de positiver
La vie peut basculer en un instant. Autour de
personnages que rien ne prédisposait à se rencontrer, Valérie
Tong Cuong compose un roman choral requinquant et lumineux pour aborder l’été
gonflée à bloc !
Atmosphères : Votre livre fait du bien…
Valérie TC : Il paraît… C’est presque
subversif par les temps qui courent, non ? En tout cas, cela me rend très
heureuse.
Atm. : C’était une volonté ?
VTC : Je voulais écrire un livre qui parle d’espoir.
Comme tout le monde, j’ai vécu de belles choses, et d’autres
très dures. Avec le temps, on a une vision globale de ces hauts et de
ces bas. On apprend à les interpréter. C’est l’histoire
du verre à moitié vide ou à moitié plein. La pire
épreuve a un sens, parfois positif, qu’il faut chercher. Je crois
que c’est ainsi que l’on donne un sens à sa vie. Et puis
l’enchaînement d’événements heureux et malheureux
permet de toucher notre part d’humanité et de comprendre le reste
du monde.
Atm. C’est d’ailleurs ce qui arrive à vos
personnages…
VTC. Oui. Tous vivent des situations difficiles. Mais la vie
rebat constamment les cartes. Et il va suffire d’un rien, d’une
décision presque anodine pour qu’ils basculent du bon côté.
C’est ça, la providence. Encore faut-il savoir la saisir et ne
pas se laisser porter par son destin.
Atm. Ce qui arrive à chacun d’entre eux agit sur
la vie des autres.
VTC. C’est ce que j’appelle « l’effet
domino ». Quand elle bascule, notre vie peut, par interaction, faire basculer
celle de personnes qui n’ont aucune lien direct avec nous. Nos existences
s’emboîtent. Ce phénomène me fascine depuis longtemps.
Atm. Ce roman relève du conte…
VTC. Plusieurs personnes m’ont fait cette réflexion.
C’est fou ! Car, honnêtement, à la fin du livre, mes personnages
vivent mieux, mais pas de façon extraordinaire. On va tellement mal que
le fait que des gens ne soient pas malheureux nous semble prodigieux !
Atm. Quand vous commencez un roman, vous partez d’une
thématique ou de personnages ?
VTC. Le désir d’écriture émane généralement
d’une thématique. C’est un travail intérieur. Je laisse
mûrir en écrivant peu ou pas du tout. Il arrive un moment où
je sais que je suis prête. Et là, c’est comme si je m’asseyais
dans une salle de cinéma : les personnages apparaissent et le roman se
déroule sous mes yeux. Je n’ai pas de plan, je ne sais pas exactement
ce qui va se passer. Je le découvre au fil de l’écriture
comme le lecteur, au fil de la lecture.
Atm. Aucune angoisse de la page blanche donc ?
VTC. Non, juste un peu d’appréhension entre deux
romans, quand de nouveaux personnages tardent à paraître. Mais
je sais qu’ils sont là, en moi, prêts à surgir.
Atm. Un écrivain qui ne souffre pas c’est…
incroyable !
VTC. Mais si, je souffre ! Pas pour écrire, mais avec
mes personnages. Je fais corps avec eux. Si l’un d’entre eux se
détruit, je me détruis… Et s’il est heureux, je suis
euphorique !
Atm. Ce type de proximité n’est pas trop difficile
à vivre quand on a quatre enfants ?
VTC. Ils ont l’habitude. Même habitée par
un roman, j’assure le quotidien en étant dans ma bulle, loin de
la réalité. La vie sociale, c’est assez mécanique.
Et puis, ces périodes de quasi-dédoublement restent ponctuelles,
heureusement !
Atm. Comment aménagez-vous votre temps d’écriture
?
VTC. Ma famille, c’est ma petite entreprise ! Je suis
tributaire de ses horaires. Je profite déjà des moments où
mes enfants sont à l’école. Et parfois, lorsqu’ils
sont là, je m’enferme à clé dans mon bureau. Je trouve
toujours du temps, c’est plus fort que moi ! Et puis, je suis très
solitaire. Je sors peu. Notamment le soir. Ce qui me permet de travailler très
tard, dans le silence absolu. Mais j’avoue que lorsque je suis en plein
travail à la maison, il m’arrive d’imposer le service minimum
!
Par Alexie Lorca
Le Figaro Littéraire
Hôpital, tout le monde descend !
Valérie Tong Cuong : l’auteur
signe un conte de fées moderne en croisant le destin de quatre personnages
cabossés.
Le macaron à la violette est une spécialité bien parisienne.
Tout comme l' « accident grave de voyageur » qui survient
inopinément dans le métro ainsi que la mode du vélo qui
transforme un homme sérieux en un type soudain beaucoup plus décontracté.
Sur le bandeau de Providence, Valérie Tong Cuong apparaît d’ailleurs
comme une jolie Parisienne, une blondeur lisse et un regard bleu que chahute
une touche de grâce nordique. Elle ne fait pas qu’écrire,
elle chante également dans un groupe de rock, aux côtés
de son publicitaire de mari qui collectionne aussi les gros budgets. Elle puise
son inspiration dans son quotidien de Parisienne branchée qui croque
des macarons et celui de tous les Parisiens en général qui subissent
un jour ou l’autre les aléas du métro. Son roman se déroule
sur vingt-quatre heures et croise le destin de plusieurs personnages.
Il y a d’abord Marylou, secrétaire stressée, étiquetée
famille monoparentale avec un garçon éminemment sympathique. Ce
jour-là, Marylou est très en retard alors qu’elle se rend
à une réunion importante quand le métro s’en mêle.
Albert, un architecte de soixante-dix-huit ans, atteint d’un cancer incurable,
a, lui, rendez-vous chez le notaire pour régler sa succession. Il prend
le taxi. Tom, producteur de cinéma, la soixantaine sémillante,
a préféré adopter le vélo pour plaire à sa
jeune maîtresse qui le mène en bateau. Il ne prend pas garde sur
son frêle esquif. On croise enfin Prudence, une jeune avocate qui doit
remplacer au pied levé sa patronne pour un rendez-vous capital, la chance
de sa vie assurément si elle se presse. A la fin du roman, tout ce petit
monde plus ou moins cabossé convergera vers le même hôpital,
le destin à jamais lié.
Un roman comme un jeu de cubes. L’exercice était
difficile. Valérie Tong Cuong s’en sort très bien. Elle
a construit ce roman comme un jeu de cubes, chacun participant à l’édifice
final. On passe d’un personnage à l’autre au fil des chapitres.
Ils parlent à la première personne. Une fois cette petite gymnastique
acquise (reconnaître qui est qui), le lecteur peut suivre les vies parallèles
des quatre héros. Et c’est là qu’intervient la grâce
de ce roman. Comment se fait-il que l’on s’attache autant à
des personnages qui de prime abord peuvent paraître plutôt stéréotypés
? Valérie Tong Cuong a l’art de mettre à nu ses héros
en décapant l’enveloppe pour révéler leurs sentiments.
Elle se révèle juste, qu’elle évoque une mère
célibataire, un homme à la fin de sa vie, un sexagénaire
saisi du démon de midi ou une jeune femme noire peu sûre d’elle.
En fait, chacun de ses personnages vit légèrement à côté
de lui-même, dans le faux. C’est ce qui les rend intéressants.
Marylou est incapable de crier une révolte légitime. Albert est
conscient d’avoir raté quelque chose. Tom, amoureux, surinvestit
sa relation, et Prudence, brillante, traîne sa couleur de peau comme un
boulet. Il faudra que la providence s’en mêle pour rétablir
les équilibres et remettre chacun à sa juste place. Et comme Valérie
Tong Cuong aime ses personnages, elle leur réserve le meilleur pour la
fin sous la forme d’un Happy end cinématographique. Il y a du Gavalda
sous cette fille-là.
Françoise Dargent.
Le Parisien
« Providence » :
quelle aubaine !
C’est fou ce qu’on rencontre comme
monde dans une salle d’urgences. Surtout après l’explosion
d’un immeuble abritant une société très louche. Avec
une allégresse communicative, Valérie Tong Cuong use de ce subterfuge
pour faire se télescoper le destin de ses deux héroïnes dans
son cinquième roman intitulé « Providence »
et bâti comme une série télé.
La première, Marylou, secrétaire martyrisée par un patron
sans scrupules, voit tous ses soucis éliminés d’un seul
coup. En retard à une réunion où elle était chargée
d’apporter d’énormes paquets de photocopies, Marylou se retrouve
être la seule rescapée de son entreprise. Elle va pouvoir fournir
à la belle Prudence, dont elle ne soupçonnait pas l’existence,
le moyen de se venger d’humiliations répétées. Avocate
d’affaires, cette dernière avait dû se contenter jusque-là
de plancher sur des dossiers ultra-difficiles sans jamais avoir la possibilité
de les défendre en raison de la couleur de sa peau… Il en ira de
même pour les deux mâles complétant le casting de ce récit,
Albert et Tom, plutôt malmenés par leur famille ou leur maîtresse
ultra-intéressées, qui vont se retrouver à attendre des
soins dans le même hôpital.
De chapitre en chapitre, les parcours des uns et des autres s’enchaînent
à un rythme soutenu. Les dialogues fonctionnent au petit poil. Et on
prend un malin plaisir à partager les moments d’abattements et
d’exaltation de cette poignée de personnages, tous attachants.
Ce nouveau roman de Valérie Tong Cuong devrait avoir droit très
vite à une adaptation au cinéma ou à la télé :
il est fait pour ça, mais en attendant, on passe deux heures excellentes
en le dévorant.
François Vey.
Cosmopolitan
Dans son sixième roman, Valérie Tong Cuong
a imaginé des personnages dont le destin peut changer à chaque
seconde. Un roman choral explosif et jubilatoire.
1) Si on résumait votre roman, on pourrait parler d’ « effet
domino » ?
Oui. Les histoires s’enchaînent : un événement
surgit, change le cours d’une vie, en bouscule une autre, etc. Les destins
de mes personnages s’emboîtent, alors qu’ils n’auraient
jamais du se croiser. Ce téléphone décroché à
la dernière minute, ce chien mal tenu en laisse les précipitent
à l’hôpital.
2) Avez-vous vécu des choses comme ça ?
Un accident de moto dont je suis sortie par miracle m’a fait comprendre
combien la vie était fragile et précieuse. Je suis retournée
vivre chez mes parents d’où j’étais partie à
15 ans, en révolte. Sans cet accident, mon existence chaotique aurait
pu mal finir.
3) Croyez-vous au destin ?
Je crois que la lecture qu’on fait des événements
dessine nos vies. Les épreuves, les obstacles se révèlent
souvent positifs, et nous font grandir. A nous de distinguer le bon côté
des choses et de nous souvenir que la vie réserve de bonne surprises,
même s’il faut parfois être très patient.
Propos recueillis par Brigitte Kernel.
Coup de cœur des lectrices Version Femina
Ce roman se savoure comme une gourmandise que l’on
dévore bouchée après bouchée. L’auteur a construit,
avec beaucoup de talent, une histoire rythmée où quatre blessés
de la vie se croisent. Comment un chien, un macaron à la violette, un
suicide raté et l’explosion d’un immeuble vont modifier leur
destin et les réunir dans un hôpital. Comme une chute de dominos,
la Providence bouscule les vies et redistribue les cartes. Une très
jolie surprise qui a emballé nos lectrices telle que Véronique
Alary : « Que du plaisir ! Tous ces destins croisés,
tous ces personnages aux vies approximatives... On a envie d’en savoir
plus sur eux et on ne décroche pas du roman ». Pour Monique
Gueho : « Un livre à suspense. Facile à lire
avec des personnages très actuels auxquels on peut s’identifier
et des phrases courtes, bien ciblées sur la psychologie de chacun. Beaucoup
d’actions qui donnent envie de connaître la suite ».
Conclusion de Ghislaine Fernandez : « Ce livre est un patchwork
de "vies" rattrapées par le destin. C’est une ode à
l’espoir. Son credo : rien n’est joué d’avance,
il faut aller au bout du chemin et croire à son destin. A lire absolument,
désespérée ou pas ! »
.
Dernière heure (Belgique)
Valerie Tong Cuong signe un roman providentiel…
Elle ne s’explique pas le processus, mais quand elle se met à écrire,
Valérie Tong Cuong a l’étrange impression qu’elle
est assise dans un fauteuil, au cinéma, et que les images de son livre
défilent sur écran géant. « C’est
un grand mystère et ça me fascine. Tout comme ça m’inquiète
parce que je me demande à chaque fois si cela va recommencer. Je n’écris
jamais de plan à l’avance, je ne sais jamais comment ça
va se terminer… En fait l’histoire mûrit en moi sans que j’y
pense. Les contours se dessinent peu à peu. Et un jour, je sens que je
suis prête à écrire. Et là, l’angoisse de la
page blanche disparaît. »
Et Marylou se met à courir dans la rue, son lourd dossier sous le bras,
inquiète de ne pas arriver à l’heure à une importante
réunion.
« C’est sûr que j’ai du croiser dans ma vie
certains de mes personnages. J’observe beaucoup les gens dans la rue.
Comme beaucoup d’auteurs, je crois, je m’intéresse aux autres.
Il y avait plusieurs thèmes que j’avais envie de développer :
le sens de la vie - avec une vision d’espoir, l’effet papillon.
Les deux étant intimement liés. L’idée, c’est
qu’un événement en entraîne un autre et qu’on
est tous co-responsables les uns et les autres de nos vies. »
En l’occurrence, dans ce joli roman auquel le cinéma s’intéresse
déjà, les vies de Marylou et de son jeune fils, qu’elle
élève seule. Celles d’Albert Foehn, un vieux monsieur en
train de régler sa succession, de Tom producteur de cinéma, et
de Prudence, enfin, brillante avocate qui n’a pas la bonne couleur de
peau. « J’avais aussi envie de montrer que lorsqu’on
se retourne sur les événements, avec un minimum de distance, subitement
tout s’éclaire. Avec un double mouvement : on comprend comment
on en est arrivé là, mais aussi comment on peut avancer. »
Et l’auteur sait de quoi elle parle, elle a commencé à publier
après avoir perdu un job : « c’est parce que
j’avais perdu mon travail et touché un gros chèque que j’ai
eu du temps pour écrire. Je venais d’avoir un enfant. Tout ça
n’était pas simple. Sur le moment, je l’ai très mal
vécu. Alors qu’aujourd’hui je sais que c’est ça
qui a donné l’impulsion. Des exemples comme ça, j’en
ai dans tous les domaines. Par exemple, il y a quelques années, je devais
sauter en parachute avec des amis. C’était pour moi un défi
car j’ai très peur du vide. Plus le jour J approchait, plus j’avais
l’intuition que j’allais mourir. Trois jours avant le saut, la grand-mère
adorée d’un des membres du groupe est morte. Du coup on a décalé
le vol. Le jour où l’on devait sauter, il y a eu sur l’aérodrome
un accident grave. »
Mais si elle a attendu un coup du destin pour oser envoyer son premier manuscrit
à des éditeurs, Valérie Tong Cuong n’en était
pas à ses premiers écrits. « Pendant des années,
j’ai écrit sans me penser écrivain. D’ailleurs, personne
ne le savait. C’était quelque chose d’intime et de personnel.
C’est l’homme avec qui je vivais – qui est devenu mon mari
et dont j’ai pris le nom- qui m’a pris la main… sur le clavier.
Il a lu et m’a poussée à publier. Puis j’ai rencontré
Nicole Lattès et les choses se sont enchaînées… »
Aujourd’hui donc, les images que l’auteur a vu défiler dans
sa tête au début de son processus créatif, vont peut-être
voir le jour pour de bon. Sur le petit et le grand écran. « Ce
serait un immense plaisir et désir » dit-elle. « Certains
auteurs ont peur de voir leur texte adapté, moi pas du tout. Voir mes
personnages incarnés, c’est tout-à-fait d’actualité
puisqu’un producteur de cinéma vient d’acheter les droits
du livre. J’ai déjà adapté un autre de mes romans,
«Ferdinand et les iconoclastes», pour un projet qui ne s’est
finalement pas fait. Et là je travaille sur l’adaptation de mon
troisième roman «Où je suis», avec une réalisatrice.
On devrait déplacer mon histoire aux Etats-Unis : avec ma bénédiction ! ».
Propos recueillis par Isabelle Monnart.
Le Soir (Belgique)
Un partenariat avec la Providence
- Entretien avec Valérie Tong Cuong
Avec un nom pareil, on s’attend à
voir débarquer une asiatique... mais c’est une douce blonde qui
arrive, tout sourire. Valérie Tong Cuong a emprunté son nom de
plume à son mari eurasien. Et, à l’Orient, une philosophie
sereine.
Providence est un livre tendre, réconfortant, dans lequel
les quatre personnages principaux, Marylou, Albert, Tom et Prudence, voient
leur vie basculer… et trouvent la force de réagir face aux événements.
Un livre résolument optimiste.
Le hasard prend une place énorme dans votre livre.
Est-ce le hasard ou la providence ? Comment le définit-on ? La vie est
une succession d’événements petits ou grands, heureux ou
tragiques, qui ont des conséquences et dessinent un sens. Il faut être
capable de le voir, le comprendre. Je crois à une forme de destin, à
un partenariat entre la providence (qui nous envoie ce qui peut sembler être
des épreuves) et nous, qui avons le choix d’en faire quelque chose
ou pas.
Vous l’appelez Providence, certains l’appellent Dieu.
Oui mais à une seule condition : qu’on admette qu’il s’agit
d’une relation double. Quelque chose met sur notre chemin des événements,
et c’est à nous d’en faire lecture.
Dans le cas de Prudence, rejetée, ado, par un garçon,
l’épreuve fait sens des années plus tard
Ce rejet va la fracasser parce qu’elle le relie à sa condition
de Noire. Il va dessiner la suite de sa vie et construire sa personnalité.
Grace à laquelle elle sera capable de dire stop, d’inverser le
rapport de forces. Quand on vit une épreuve, on est rarement capable
de comprendre pourquoi elle survient et où elle nous emmène. Mais
les épreuves sont souvent les accélérateurs les plus importants.
Elles permettent de grandir. En exergue de mon livre, il y a cette phrase de
Sénèque « souffrons donc tout avec courage car tout arrive
non, comme on croit, par hasard, mais à son heure ». C’est
vraiment ça : souffrons avec courage, on sort plus fort de chaque combat.
Et faisons de la souffrance quelque chose qui va éclairer nos vies et
nous-mêmes. On se construit sur des blessures-encore a-t-on besoin d’éléments
déclencheurs. « Quand l’élève sera prêt,
le maître apparaîtra ». Il faut murir nos blessures et nos
souffrances . Ce sont elles qui font de nous des êtres accomplis, ou prêts
pour l’accomplissement. Il y a toujours un élément déclencheur,
il faut le voir passer et l’attraper. La souffrance, on ne l’évite
pas. Mais elle a un sens.
Vous donnez à un monde complexe une philosophie simple ?
C’est la seule façon de le traverser. Si on entre dans la complexité
du monde, on le paralyse. Pour avancer il faut un certain nombre de valeurs,
sans démultiplier le propos. Sans quoi, on multiplie les contraintes.
Propos recueillis par Adrienne Nizet.
Le Quotidien du Luxembourg
Le roman de la vie qui va…
Providence : signé Valérie
Tong Cuong, un roman « choral » duquel transpire la sincérité
et la vérité artistique.
Un aveu : « j’ai l’impression d’être
vivante quand j’écris… » Un autre : « J’aime
vraiment être dans la fiction. Quand j’écris, j’ai
souvent cette sensation de m’être assise dans un fauteuil de cinéma
et de regarder un film…. Je vais raconter cette histoire que je vois,
c’est une chose dont je ne me lasse pas… » Et Valérie
Tong Cuong de se glisser en librairies en ce début de printemps avec
un sixième roman intitulé sobrement « Providence ».
Un texte placé sous le haut contrôle du philosophe latin Sénèque
et quelques-uns de ses mots : « Souffrons donc tout avec courage
car tout arrive, non pas comme on croit, par hasard, mais à son heure ».
Alors, cette auteure que l’on suit avec intérêt depuis Big,
son premier livre publié en 1997, se lance dans un de ces textes que
l’on dit « choral » parce qu’ils réunissent,
dans un même cadre, plusieurs personnages qui ont ou pas des points communs,
des intérêts semblables… Le cinéma raffole de ce genre.
En littérature, où l’on ne peut compter que sur les mots,
l’exercice est autrement plus difficile. Un constat de lecture,
Valérie Tong Cuong a évité tous les pièges et autres
chausse-trappes du genre. Avec brillance mais toujours sans tapage, elle déroule
les histoires de Marylou, Albert Foehn, Tom ou encore Prudence. Respectivement,
ils sont une modeste secrétaire, un homme en fin de vie à 78 ans,
un producteur de cinéma influent et une « partner »
dans un cabinet de conseil réputé.
Mais la vie, l’oublierait-on trop souvent, tient à un fil, un fil
si ténu qu’il en est invisible. La vie est un jeu de dominos –
le premier tombe, tous se retrouvent couchés… Et voilà comment
un chien, un macaron à la violette, un suicide raté ou l’explosion
d’un immeuble vont rassembler dans un même hôpital ces Marylou,
Albert Foehn, Tom et Prudence...
Une fois encore, un tel texte n’aurait pu être qu’une
démonstration d’une maîtrise technique parfaite de l’écriture
ou encore un exercice prétentieux pour « salonards »
littéraro-urbains. Là, avec Valérie Tong Cuong,
ça transpire la sincérité, la vérité artistique,
l’urgence. Parce qu’avec Providence, on est dans le roman
de la vie qui va…
Serge Bressan.
Le Vif/L'Express
Interview
Dans Providence, roman choral grave et tendre
à la fois, Valérie Tong Cuong met en présence cinq héros
du quotidien en équilibre sur le fil de la vie. Un vrai coup de cœur
à dévorer au plus vite.
Croyez-vous au destin ?
Je crois que la providence nous envoie un certain nombre d'évènements
et que c'est à nous de nous emparer et de leur donner un sens.
Qu'est-ce qui vous donne de l'espoir ?
Observer que la vie redistribue toujours les cartes. Parfois un peu tard, mais
toujours.
C'est impossible selon vous qu'une vie soit totalement poisseuse ?
Si elle est complètement poisseuse, c'est qu'on fait partie des êtres
élus à devenir très sages (rires). Non, je crois que la
vie redistribue les cartes. La vie est complètement poisseuse si justement
on n'a pas la capacité à lire ou donner un sens aux tuiles qui
nous tombent dessus et à en tirer des leçons pour aller plus loin
et pour grandir.
Vous croyez aux bienfaits cachés...
Ah oui ! Complètement.
Si vous aviez plusieurs vies, vous vous verriez bien en quoi ?
En aventurière. En exploratrice avec un côté anthropologue,
ou ethnologue. J'aimerai aller étudier et comprendre d'autres civilisations
et d'autres formes de société, d'autres cultures. Mais sinon,
la vie que je mène et qui a pourtant été entrecoupée
d'épreuves et d'accidents, je la prends et je la reprends avec plaisir
même dans ce qu'elle a de plus tragique. Comme dans ce qu'elle a de plus
heureux.
On prend tout et on recommence...
Voilà. Même mon rêve d'être exploratrice, je crois
que c'est un truc de gosse.
C'était quoi vos rêves d'enfant, justement ?
Je crois que je voulais disparaître. J'incarne donc la démonstration
que quand on laisse le temps s'exprimer, qu'on s'attache à décrypter
le sens des évènements, on comprend mieux et du coup on admet,
on accepte et on retrouve l'énergie et plus encore que l'énergie :
la force.
Quel est votre principal trait de caractère ?
Je suis parfois un peu trop sensible.
Fragile ?
Ce n'est pas un trait caractère, ça. Mais, oui je me sens un peu
fragile. C'est un travail quotidien de se consolider à la lumière
du passé et dans la confiance de l'avenir.
Vous avez mis du temps à faire confiance à l'avenir ?
Oui. Longtemps. Très longtemps. Des années. C'est forcément
différent d'une personne à l'autre. Mais, voilà, si j'ai
écrit ce livre c'est parce que je suis arrivée à ce stade
de maturité, dans le sens où j'ai muri mon parcours, j'ai muri
une certaine observation des autres et du monde. Pendant très longtemps,
je n'arrivais pas à prendre suffisamment de distance face aux évènements
supposés négatifs, ou en tout cas, vécus sur l'instant
comme des évènements difficiles, des souffrances, des douleurs,
des blessures. Je n'arrivais à prendre suffisamment de distance pour
regarder ce que ça générerait dans le fond. Donc, ce que
ça apporterait en fin de course. Je prenais le choc frontalement. Et
donc, j'étais sur une vision beaucoup plus sombre. Très noire.
Pas négative. Mais noire. C'est d'ailleurs visible dans mes premiers
romans.
Qui sont des espèces de voies sans issues...
Oui, voilà. Des impasses en permanence. Mais depuis quelques années,
les choses se sont éclairées et j'ai compris qu'en fait il y avait
toujours une issue à condition de le vouloir et de se mettre en position
de la voir apparaître.
De la saisir...
Oui. Et c'est une chose que j'ai envie de transmettre. Nos blessures et nos
fractures sont vraiment nos accélérateurs les plus puissants.
C'est ce qui nous fait grandir. J'ai aussi compris qu'une vie sans accrocs ce
n'est pas du tout souhaitable parce que c'est une vie qui va forcément
nous amener à un moment donné un sentiment de vide complet parce
qu'elle ne nous aura pas appris l'essentiel.
Le monde : désenchanté ou enchanteur ?
Tragique et enchanteur à la fois.
La dernière fois que vous avez pleuré ?
J'ai eu une dispute assez violente avec une de mes filles qui va avoir treize
ans. C'est très frustrant quand vous essayez d'apporter vos acquis pour
donner une vision positive et constructive de la vie et que les pulsions noires,
fortes, violentes de l'adolescence vous en empêchent.
Dernier fou rire ?
Ca m'arrive pratiquement tous les jours avec mes enfants. On rit beaucoup à
la maison.
Quel type d'humour ne supportez-vous pas ?
Le comique gras.
L'écriture : labeur ou plaisir ?
C'est un immense plaisir qui passe par des phases très difficiles. J'entre
complètement dans la vie de mes personnages. Je fais vraiment corps avec
eux. Du coup, quand ils vont très mal, je vais très mal aussi,
quand ils vont très bien, je suis complètement euphorique.
Le compliment qui vous fait chavirer ?
En ce moment ? "Je l'ai lu d'une traite. J'ai pas pu le lâcher"
(rires).
Vous en êtes fière de ce livre ?
Oui. Je suis très touchée par les réactions des lecteurs.
Il se passe quelque chose qui ne s'était pas produit avec mes livres
précédents. Il y a un enthousiasme. Il y a une soif. Je le sens
à travers les lecteurs, les journalistes, les libraires. Avant même
sa sortie, alors que je ne suis pas un auteur connu internationalement, il y
avait déjà sept pays qui avaient acheté les droits de traduction.
On vous a aussi proposé de l'adapter au cinéma...
Ca y est ! Oui. Ca va être un film aussi... On ne connait pas encore
le nom du réalisateur mais on sait déjà qui sera le producteur :
Dominique Besnehard (NDLR : producteur de L'Age des ténèbres
de Denys Arcand et ex-agent de très nombreuses stars française
- Sophie Marceau, Isabelle Adjani, Cécile de France,...).
Propos recueillis par Baudouin Galler.
Coup de cœur de Marie-France
Avec des Si...
On s’est tous dit un jour ; « Ah
si j’étais parti une minute plus tôt ». Sauf qu’on
est parti à l’heure… Marylou est secrétaire, élève
seule son fils, et est en retard. Commence alors une ronde fatale et infernale
avec un accident de vélo, un chien, un notaire, un macaron à la
violette… Les destins de tous les personnages sont bousculés. Le
roman de Valérie Tong Cuong ressemble à ces grands jeux de dominos,
un seul tombe, des milliers suivent, laissant apparaître de nouvelles
vérités, de nouveaux desseins, de nouveaux destins. C’est
drôle, tendre et un peu fou.
B.B.
Marie-Claire
Bien, Bien !
Destins croisés, « Providence »
les faisant tenir à un fil, bascule permanente entre drame et comédie :
Valérie Tong Cuong jongle avec la vie de ses personnages sans que jamais
une quille ne lui tombe sur la tête. Mais cette maîtrise
n’est pas seulement brillante : elle a la profondeur liée
à un vrai regard sur l’existence, qui ne s’arrête
pas à la couleur ou à la forme des choses. C’est de l’intérieur
qu’on vit la vie de cette secrétaire exploitée, de cette
avocate méprisée, de ce quinqua cocufié, ou de ce malade
qui pète la forme et règle ses comptes. C’est de
nous que parle l’auteure. Comment n’aimerait-on pas ?
Gilles Chenaille.
Vivre plus
Par la grâce de la providence, quatre personnages
en mal d’amour se croisent dans un hôpital. Une secrétaire
célibataire avec un enfant, un homme qui va mourir, un producteur de
cinéma reconnu, une associée d’un cabinet de conseil. Etonnant,
ce roman à la fois drôle et attendrissant évoque
les innombrables solitudes de la société d’aujourd’hui.
Emmanuelle Friedmann.
Notre Temps (mai 2008)
Marylou, secrétaire impatiente, croise
Albert, un retraité égoïste. Tom, producteur amoureux et
étourdi, rencontre Prudence, brillante avocate à la carrière
freinée par sa couleur de peau.
Tout ce petit monde entre en collision et se retrouve à l’hôpital
!
Cela donne un roman ajusté à notre époque déglinguée,
à ses faiblesses et à ses rencontres providentielles. Par
touches précises, Valérie Tong Cuong brosse un roman plein de
lucidité, d’entrain et de malice.
Jean-Michel Ullman.